Le chat nous observe, nous fixe.
Ne semble-t-il pas nous juger, nous jauger, nous évaluer ? Ou après s’être étiré, puis allongé, penser ou contempler le monde qui l’entoure ? …
Mais qui est-il vraiment ?
Même s’il accepte de partager notre quotidien, il conserve un pied dans la vie sauvage. Alors, s’il n’a pas renoncé à sa liberté, que trouve-t-il dans la compagnie des hommes ? Les chercheurs affirment que c’est bien plus que la nourriture ou le confort, mais n’ont pas la réponse.
Il fascine tous ces scientifiques qui tentent encore de décoder son comportement. Mais le félin, qui garde jalousement sa part d’ombre, reste un mystère pour eux.
Cependant, son élégance et son étrangeté nous séduisent. On voit en lui une âme indomptable échappant aux conventions sociales et aux entraves du quotidien. N’est-ce point une facette de la liberté ?
Tantôt sombre et mystérieux, tantôt joueur et capricieux, ou simplement patient, le chat a stimulé l’imagination des écrivains. Il est devenu un « personnage » à part entière, illustrant les contradictions de la nature humaine. Mais, on le retrouve aussi comme un confident muet.
Dans « Les Fleurs du Mal » (Baudelaire), le chat noir représente la dualité entre le bien et le mal, dévoilant ainsi les recoins obscurs de l’âme humaine.
Avec Jorge Luis Borges, dans son conte « Funes ou la mémoire », le chat devient le témoin silencieux des réflexions métaphysiques sur la perception et la mémoire. Un observateur impassible de l’existence humaine.
Dans les livres de Haruki Murakami, le chat symbolise souvent une porte vers d’autres dimensions ou un guide spirituel.
Dans mes propres romans, il intervient comme l’être indifférent aux problèmes des humains.
Si le chat inspire les auteurs, le compositeur Rossini lui a également rendu hommage à travers son célèbre « duo des chats » que je vous invite à écouter. Sourires assurés dans cette interprétation :
